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État des lieux de l’utilisation des insectes dans l’alimentation des volailles

Les larves de vers de farine sont une excellente source de protéines pour les animaux monogastriques

Introduction

La Fédération internationale de l’industrie de l’alimentation animale (IFIF) prévoit que la population mondiale atteindra plus de 10 milliards de personnes d’ici 2050, entraînant une consommation presque doublée de protéines animales (IFIF, 2019). En 2022, la consommation de volaille s’élevait à 1,9 million de tonnes équivalent carcasse, avec une production de 1,55 million de tonnes (IDELE, 2023; FranceAgriMer, 2024). Une augmentation de 25 % de la consommation de volaille est attendue d’ici 2050 (I4CE, 2023). Il est donc urgent de trouver des solutions innovante, éco-responsables pour alimenter cette population et palier aux nombreux problèmes environnementaux. Dès 1975, Meyer-Rochow avait suggéré que l’utilisation d’insectes comestibles comme source de nourriture pour les humains et les animaux pourrait atténuer les pénuries alimentaires mondiales. Actuellement, les principales sources de protéines pour les animaux monogastriques, comme la volaille et le porc, incluent la farine de poisson, les protéines animales transformées, les sous-produits du lait, la farine de soja, la farine de colza, etc… Cependant, les prix de ces protéines conventionnelles ont augmenté en raison de la production limitée et de la concurrence entre les humains et les animaux (Hong, Han, et Kim, 2020).

Face à l’augmentation de la population mondiale et à la hausse des prix des sources de protéines conventionnelles, il est crucial de trouver des alternatives durables. Comparé au ver de farine, 1 gramme de protéines de volaille nécessite deux à trois fois plus de terres et 50 % plus d’eau. Pour le bœuf, cela représente 8 à 14 fois plus de terres et environ 5 fois plus d’eau. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, les vers de farine ont un impact environnemental bien inférieur à celui des élevages conventionnels. Les poulets de chair émettent entre 32 % et 167 % de plus d’équivalents CO2, tandis que les bovins de boucherie en émettent 6 à 13 fois plus (Van Huis et Oonincx, 2017).

Les volailles nécessitent un apport régulier en énergie, protéines, acides aminés essentiels, acides gras essentiels, minéraux, vitamines, et surtout en eau. Bien que ces nutriments puissent être obtenus par la digestion d’aliments naturels, des suppléments synthétiques sont souvent nécessaires pour certains acides aminés essentiels et vitamines (Ravindran, 2013).

Selon Hong et al. (2020), les larves de Tenebrio molitor, connues sous le nom de vers de farine, sont une excellente source de protéines pour les animaux monogastriques et plus spécifiquement les poulets de chair, offrant une teneur élevée et un profil de haute qualité en protéines et acides aminés. Les insectes comestibles gagnent en popularité comme source alternative de protéines pour l’alimentation humaine et animale, et le marché de ces insectes s’agrandit. Les larves de Tenebrio molitor offrent une teneur stable en protéines, indépendamment de leur régime alimentaire. Elles sont donc produites industriellement pour l’alimentation des animaux de compagnie, des animaux de production et même des humains.

T. molitor, un ravageur des farines, céréales et aliments, est une espèce de coléoptère noir distribuée mondialement, passant par quatre stades de vie : œuf, larve, pupe et adulte. Grâce à leurs avantages nutritionnels et environnementaux, les larves de Tenebrio molitor représentent une source de protéines durable et prometteuse pour l’avenir, capable de remplacer efficacement la farine de soja ou de poisson (Hong, Han, et Kim, 2020).

 

Besoins nutritionnels des volailles et contribution du ver de farine

Protéines et acides aminés

Besoins nutritionnels des volaille

La composition des régimes pour poulet de chair est complexe et doit pouvoir couvrir les besoins nécessaires en protéines, acides aminés essentiels, acides gras essentiels, minéraux, vitamines, et surtout en eau.

Un aliment de bonne qualité protéique est donc utile pour fournir une quantité d’acides aminés essentiels (AAE) suffisante pour la croissance des volailles mais il dépend également de la digestibilité de ces protéines et de leur toxicité associée. L’apport en protéines maximum recommandé pour réponde aux besoins des volailles est de 16 g pour 100 g de matière sèche (MS) sur la phase de finition (9-16 semaines) (IBB, 2015).

Chez les volailles, 4 acides aminés sont essentiels pour la croissance et la production des œufs : la méthionine, la lysine, la thréonine et le tryptophane. La méthionine et la lysine sont les deux facteurs limitants, ainsi, il est primordial que l’apport de protéines fournisse ce besoin en acides aminés essentiels (IBB, 2015; Agrobio Bretagne, 2013). Il est également important de vérifier le ratio de méthionine par rapport à la lysine pour s’assurer du bon équilibre dans le régime des poulets. En effet, un excès en lysine par rapport à la méthionine peut notamment provoquer des ampoules du bréchet (dermatite). Le ratio Méthionine/Lysine à une valeur minimale recommandée de 38 % chez les poulets de chair (Agrobio Bretagne, 2013).

 

Contributions du ver de farine

Le ténébrion meunier (Tenebrio molitor (TM)) est un insecte avec un teneur protéique élevée, en effet, il est composé de plus de 55 % de protéines (pour 100 g de MS) ce qui est un avantage pour l’alimentation des volailles (figure 1) (INVERS, 2024). Lorsqu’il est comparé à d’autres sources de protéines alimentaires généralement utilisées dans la composition des régimes de volailles, le ténébrion à une teneur protéique plus faible que la farine de poisson et le corn gluten meal. En revanche, la farine de poisson à un coût de fabrication relativement élevée et un impact environnemental important. Néanmoins, le ténébrion possède une teneur protéique plus élevée que le tourteau de soja et que les larves déshydratées de mouche soldat noire (Hermetia Illucens (BSF)).

Figure 1 : Comparaison de la teneur en protéines de différentes sources alimentaires (Invers, 2024)

Concernant la teneur en acides aminés essentiels (figure 2), T. molitor contient 4,7 g de lysine digestible/100 g de protéines et 1,5 g de méthionine digestible/100 g de protéines pour une recommandation minimale chez le poulet de chair de 4,1 g de lysine/100 g de protéines et de 1,6 g de méthionine/100 g de protéines (INRAE CIRAD AFZ, 2021). Pour les deux autres acides aminés essentiels, la teneur en thréonine est retrouvée à 3, 6g/100 g de protéines et le tryptophane à 1,3 g/100 g de protéines pour une valeur recommandée de 4,1 g de thréonine/100 g de protéines et 1,2 g de méthionine/100 g de protéines chez la volaille (Fouad et al., 2021 ; Leclercq, 1998).

Figure 2 : Teneur en acides aminés du ver de farine en fonction des besoins nutritionnels des poulets (Invers, 2024)

L’alimentation à base d’insectes permet donc de compléter le besoin en lysine et tryptophane mais n’est pas suffisant pour un apport complet en méthionine et thréonine. Ces besoins sont néanmoins couverts à 94 % pour la méthionine et à 88 % pour la thréonine. Si ce besoin n’est pas complété par une autre source protéique tel que le corn gluten meal (INRAE CIRAD AFZ, 2021b), cela peut engendrer des conséquences sur la santé rénale et hépatique (Fu et al., 2021), sur l’immunité intestinale (Wu et al., 2018) ou sur la croissance des volailles (Sekiz, Scott, et Nesheim, 1975). Le ratio Méthionine/Lysine du ténébrion meunier est de 32 %, par conséquent, inférieur à la recommandation dû à sa teneur en lysine élevée mais peut être facilement compensé par l’apport de tourteaux et/ou de protéagineux comme le maïs (Ratio Met/Lys = 76 %) (Agrobio Bretagne, 2013).

Malgré sa faible teneur en méthionine, l’atout principal du vers de farine déshydraté est sa qualité protéique élevée grâce à ses bons indices d’acides (figure 3).

Figure 3 : Indice chimique du ver de farine en fonction des besoins nutritionnels des poulets (Invers, 2024)

Cette qualité protéique se détermine initialement par le facteur de conversion protéique de l’azote, qui est de 4,91 comparé à la moyenne de 6,25 pour les autres sources de protéines. Cela indique que la teneur en azote des protéines du ténébrion meunier est plus élevée que la moyenne, ce qui est un indicateur de qualité protéique supérieure (Kępińska-Pacelik et Biel, 2022).

Lipides et acides gras

Besoins nutritionnels des volailles

Chez la volaille, les acides gras oméga-3 (acide linolénique ω-3) et oméga-6 (acide linoléique ω-6) sont essentiels pour la santé et les fonctions physiologiques normales des volailles. Ils jouent des rôles cruciaux dans le développement, la croissance, la performance productive, la réponse immunitaire, et la qualité de la viande et des œufs (Alagawany et al., 2019). En effet, il est impossible chez les volailles de transformer l’acide oléique en acide-linoléique et -linolénique, il est donc crucial de leur fournir cet apport en acides gras (Lessire, 2001). Cependant, il est peu fréquent d’observer une carence chez les volailles nourris avec des régimes complets, car ceux-ci permettent un apport d’acides linoléique assez important pour couvrir le besoin des volailles (Dalle Zotte et al., 2024). Le ratio oméga-6/oméga-3 est donc important pour indiquer le bon équilibre des acides gras dans l’alimentation des volailles, la recommandation étant de (5:1) pour ces animaux d’élevage (Alagawany et al., 2019).

Contributions du ver de farine

Le ténébrion meunier possède une teneur en lipides moyenne de 28 %, dont 80 % d’acides gras insaturés (AGI). Le ratio acides-gras saturés (AGS) / acides-gras insaturés du ténébrion meunier est très inférieur à 1 (=0,28) il est donc très favorable. De plus, ces acides gras peuvent être considérés comme une source de graisse saine pour les animaux de production (Syahrulawal et al., 2023).

Les acides gras sont répartis en 2 familles (figure 4) :

  • Acides Gras Insaturés
    • Acides Gras Polyinsaturés (AGPI) : Ils constituent une partie significative des acides gras totaux, avec un pourcentage important d’oméga-3 (ω-3) et d’oméga-6 (ω-6). La présence de ces AGI joue un rôle crucial dans de nombreuses fonctions biologiques des volailles, telles que la régulation de la réponse inflammatoire et la promotion de la santé cardiovasculaire.
    • Acide Linoléique (C18:2 n-6) : C’est le principal AGPI (ω-6) que l’on retrouve dans les larves de T. molitor, ayant un impact dans le maintien de la structure et de la fonction des membranes cellulaires.
    • Acide Alpha-linolénique (C18:3 n-3) : C’est un AGPI (ω-3) indispensable pour le développement neurologique et la fonction immunitaire (Alagawany et al., 2019)
    • Acides Gras Monoinsaturés (AGMI) : Une part importante d’acides gras monoinsaturés est également retrouvée dans les larves tels que l’acide oléique (C18:1 n-9), AGMI utile comme apport énergétique aux poulets (Ali et al., 2024).
  • Acides Gras Saturés (AGS) :
    • Bien que les larves de vers de farine contiennent principalement des acides gras insaturés, elles contiennent aussi des acides gras saturés, comme l’acide palmitique (C16:0) et l’acide stéarique (C18:0), permettant d’atténuer le stress thermique environnemental (Dalle Zotte et al., 2024 ; Seifi et al., 2018)

Figure 4 : Composition en acides gras de T.molitor (Invers, 2024)

Le ratio ω-6/ω-3 du ténébrion est très élevé (30:1) dû à sa richesse en acide linoléique.

Minéraux et vitamines

Minéraux

Besoins nutritionnels des volailles

Les poulets de chair ont un besoin en minéraux important qui permettent de remplir différentes fonctions comme le calcium et le phosphore nécessaire pour la production et la constitution du squelette et de la coquille de l’œuf, le zinc utile pour la croissance et le sodium pour l’amélioration du rendement musculaire et la réduction du dépôt de graisse abdominale (Jankowski et al., 2011). Une carence en ces minéraux pourrait être néfaste au bon fonctionnement physiologique de l’organisme, c’est pourquoi ils doivent être apportés en quantité suffisante. La recommandation indique un apport en calcium de 10 g/kg, de phosphore digestible de 3,5 g/kg, de sodium de 1,5 g/kg et de zinc de 0,5 g/kg ([s.d.]). 8

Le phosphore présent dans la ration alimentaire des volailles n’est pas entièrement absorbé par ces dernières pour cause de biodisponibilité pouvant être limité. Pour cela, il est indispensable de prendre en compte le taux de phosphore et de calcium disponible dans la ration alimentaire et non la quantité totale de ces minéraux.

Le phosphore se trouve dans la plupart des plantes sous forme de phytate, qui est la forme de stockage du phosphore végétal. Les animaux non ruminants ne peuvent pas utiliser le phytate et ont donc besoin de phosphore non phytate (NPP), également appelé phosphore inorganique, pour répondre à leurs besoins alimentaires (Pieterse et al., 2013). Une alimentation équilibrée en phosphore dépend à la fois de sa concentration et de son rapport avec celui du calcium. En effet, un apport excessif en calcium aura tendance à diminuer la teneur en phosphore disponible. Le rapport calcium/phosphore non phytate (Ca:NPP) recommandé par le NRC est de 1:1 à 1,4:1 (NRC, 1994) pour les poulets de chair (Matin, 2019).

Concernant le sodium dans l’alimentation des volailles, son apport ne doit pas être excessif car il peut engendrer une augmentation de la consommation d’eau, une réduction de la qualité de la litière et de la qualité des coquilles d’œufs chez les poules pondeuses (Korver, 2023).

Contributions du ver de farine

Figure 5 : Comparaison de l’apport en minéraux du TM avec les besoins nutritionnels des poulets (Invers, 2024)

Il est difficile de déterminer la teneur en phosphore disponible chez le ténébrion (figure 5) car il n’existe pas d’études spécifique concernant cette disponibilité pour les volailles et cette dernière est propre à chaque espèce animale et peut également varier selon les différentes races de volailles (Rodehutscord et Dieckmann, 2005). Sa teneur est de 6,4 g/kg de MS sans prendre en compte la part digestible par les volailles pour une recommandation de 10 g de phosphore disponible/kg de MS. En revanche, il est possible de comparer les teneurs en calcium, sodium et zinc du ténébrion aux recommandations prescrites pour le poulet de chair. Les teneurs minérales du TM sont de 2,4g Ca/kg MS, 0,83g Na/kg MS et 0,125g Zn/kg MS pour une recommandation de 10g Ca/kg MS, 1,5g Na/kg MS et 0,5g Zn/kg MS (Agrobio Bretagne, 2013 ; INRAE CIRAD AFZ, 2021). Le vers de farine possède une faible teneur de ces minéraux mais ces derniers peuvent être facilement complémentés par l’ajout de calcaire pour le calcium (Matin, 2019), de sel (chlorure de sodium) pour le sodium (Wilck et al., 2019), et du chlorure de zinc pour le zinc (ZnCl2) (Huang et al., 2019).

Vitamines

Besoins nutritionnels des volailles

Les vitamines sont des substances organiques essentielles pour le bon fonctionnement du métabolisme. Elles ne sont nécessaires qu’en très faible quantités dans l’alimentation, car elles ne peuvent pas être synthétisées par la volaille. Généralement, les vitamines sont classées comme liposolubles (vitamines A, D, E et C) et hydrosolubles (B1, B2, B3, etc…). La recommandation actuelle de vitamine E dans l’alimentation des poulets de chair varie de 10,0 UI/kg à 80,0 UI/kg selon le stade de croissance (Pitargue et al., 2019).  Lorsque l’apport de ces vitamines est insuffisant, des conséquences peuvent survenir tels qu’un dysfonctionnement du système immunitaire, entraînant un risque d’infection ou d’inflammation et, finalement, une diminution de la croissance. Selon plusieurs études, il a été démontré que seules les vitamines A, D, E et C ont un réel impact sur le fonctionnement du système immunitaire et sont cruciales pour la santé générale  (Korver, 2023 ; Shojadoost et al., 2021).

La vitamine A est essentielle pour le maintien des fonctions immunitaires. En effet, elle renforce l’immunité des muqueuses tout en réduisant les radicaux libres chez les poulets (Les radicaux libres sont des molécules ou atomes très réactifs et instables, capables de causer des dommages cellulaires en interagissant avec d’autres molécules). De plus, la vitamine A ne produit pas les mêmes effets selon la dose, à faible dose elle est immunostimulante alors qu’à forte dose elle possède des propriétés anti-inflammatoires. Il y a plus de 40 ans, des études ont également prouvées que cette vitamine jouait un rôle important dans la protection des poulets contre les infections pathogènes.

La vitamine C est bénéfique aux volailles pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires et est utile lorsque les volailles subissent une infection, une inflammation ou encore un stress oxydatif.

L’action majeure de la vitamine D est anti-inflammatoire. La vitamine D2 est inefficace chez la volaille car la protéine qui lie la vitamine D ne peut pas s’y fixer de manière efficace. En revanche le calcitriol (forme hormonale active de la vitamine D3) joue un rôle essentiel dans la formation des os et des coquilles d’œufs en favorisant l’équilibre du calcium et du phosphore et donc impactant sur l’absorption intestinale et rénale (Shojadoost et al., 2021).

La vitamine E, dont la forme la plus active est l’α-tocophérol, possède de puissants effets antioxydants et anti-inflammatoires, pouvant améliorer le nombre et la fonctionnalité des cellules du système immunitaire et stimuler la production d’anticorps après vaccination chez les poulets. La carence en vitamine E varie selon les espèces et peut entraîner un ralentissement de la croissance, des dystrophies musculaires, des nécroses hépatiques et des accidents vasculaires cérébraux chez les volailles . La supplémentation en vitamine E est essentielle dans la production avicole pour maintenir la fertilité et prévenir diverses maladies. Elle permet également d’empêcher l’oxydation des lipides dans les acides gras insaturés, bien que son absorption puisse être réduite dans les régimes riches en graisses insaturées (Pitargue et al., 2019 ; Shojadoost et al., 2021).

Contributions du ver de farine

Le ténébrion meunier est principalement composé de vitamine E à 14,2 UI/kg mais possède également une faible teneur en vitamine A (0,3 1000 UI/kg)  (INRAE CIRAD AFZ, 2021a). La vitamine E va avoir un impact direct sur les performances de croissance, la qualité de la viande, la rétention d’alpha-tocophérol et l’expression des cytokines inflammatoires intestinales chez les poulets de chair, selon la dose introduite dans leur alimentation (Pitargue et al., 2019)

Apport en glucides dans l’alimentation des volailles

Les glucides chez les insectes se présentent principalement sous deux formes : la chitine et le glycogène. La chitine est un polymère de N-acétyl-D-glucosamine, principal composant de l’exosquelette des insectes, tandis que le glycogène est une source d’énergie stockée dans les cellules et les tissus musculaires. La teneur moyenne en glucides des insectes comestibles varie de 6,71 % (punaise puante) à 15,98 % (cigale). La chitine est reconnue pour ses activités antioxydantes, antitumorales et antimicrobiennes, et elle offre une large gamme d’applications dans de nombreux secteurs (Ojha et al., 2021).

Avantages du ver de farine

Effets sur la digestibilité

Les larves de Tenebrio molitor contiennent de la chitine ayant un impact sur la digestion et la digestibilité chez les volailles. Cette fibre peut agir comme un facteur antinutritionnel en réduisant la digestibilité des protéines, néanmoins son effet dépend de la dose et des espèces de volailles. En effet, lors d’une expérimentation sur la supplémentation de l’alimentation des poules pondeuses avec des larves de ténébrion vivantes, une digestibilité de la chitine à 100 % a été constaté pour une dose de 10 % du régime de base contre 88,7 % pour une dose de 100 %. Quelques volailles ont des enzymes spécifiques capables de décomposer la chitine, ce qui facilite sa digestion (Dalle Zotte et al., 2024). Aucun problème de digestibilité de la chitine n’a été signalé lorsque les larves sont intégrées sous forme déshydratées entières ou en poudre. De plus, il est possible que de petites quantités de chitine aient un effet prébiotique sur la santé de l’hôte (Bovera et al., 2016).  En dehors de son effet sur la digestibilité, la chitine et ses dérivés ont la capacité de diminuer le taux de cholestérol plasmatique et de triglycérides en restreignant l’absorption intestinale des lipides. Ces résultats démontrent que la farine de TM est sûre et bénéfique pour la santé des poulets  (Dalle Zotte et al., 2024).

La digestibilité de la matière organique du TM est la plus élevée parmi les autres insectes et les autres protéines utilisées en alimentation animale. Elle atteint 91,5 %, contre 85,8 % pour la farine de volaille et 84,3 % pour la farine de BSF (Black Soldier Fly). De plus, la digestibilité des protéines du TM est excellente en comparaison avec celle des autres insectes, avec un taux de 91,3 %  (Bosch et al., 2014). Concernant les volailles, la digestibilité de la matière organique pour la farine de TM est de 70 % contre 57 % pour la farine de BSF et la farine de poisson (Kovitvadhi et al., 2021).

Probiotiques et immunité intestinale

De nombreuses études ont été réalisées pour comprendre l’impact de l’intégration du ténébrion meunier dans l’alimentation des volailles sur leur microbiote intestinal. D’après une expérimentation sur la substitution de 5 % du régime de base des volailles par des larves entières déshydratées, une amélioration significative a été observé sur la diversité microbienne et la santé intestinale chez les poulets. En effet, au niveau des phylum des volailles nourries au ténébrion comparé à un régime témoins, les Firmicutes et Bacteroidetes prédominent dans l’intestin, apportant un bénéfice sur la digestion et la santé animale. Tout comme l’abondance de Lactobacillus et Enterococcus favorisant l’absorption des nutriments chez les volailles et la santé intestinale. Le ténébrion meunier apportant des bactéries positives peut être utilisé comme source de probiotiques (Vasilopoulos et al., 2024). Les mêmes résultats ont été signalés sur une étude qui portait sur l’intégration de 2 % de farine de TM dans l’alimentation des poules (Józefiak et al., 2018). De plus, chez les cailles pondeuses nourries avec 5 % des vers entier, un poids intestinal plus élevé dus à une hausse de la hauteur des villosités et de la profondeur des cryptes a été observé, résultat pouvant être associé à une meilleure santé digestive chez la volaille (Secci et al., 2021).

Impact sur le rendement et la qualité de la viande

La qualité de la viande des poulets de chair peut être améliorée par divers facteurs alimentaires, et notamment grâce à l’intégration des vers de farine dans l’alimentation des volailles (Pieterse et al., 2013 ; Shaviklo, Alizadeh-Ghamsari, et Hosseini, 2021 ; Vasilopoulos et al., 2024). L’intégration de larves entières déshydratés à hauteur de 5 % dans l’alimentation des poulets a montré une augmentation du poids de la carcasse et une teneur élevée en protéines contribuant à rendre la viande plus nutritive et appétissante (une jutosité plus élevée améliore les qualités organoleptiques après cuisson) (Vasilopoulos et al., 2024).  Dans une autre étude durant laquelle les poulets sont nourris avec 1 à 3 % de farine de TM des résultats similaires ont été observés : la viande s’est révélée juteuse et tendre (Shaviklo, Alizadeh-Ghamsari, et Hosseini, 2021). De plus, la viande de poitrine de poulet était exempte de l’odeur désagréable signalée dans d’autres études où les poulets étaient nourris avec de la farine larves de Mouche domestique, de la farine de poisson ou de la farine de soja ; ce qui la rend acceptable pour les consommateurs. Concernant la saveur du poulet, l’ajout de TM n’a eu aucune influence (Pieterse et al., 2013 ; Shaviklo, Alizadeh-Ghamsari, et Hosseini, 2021).

Une étude de l’impact du Tenebrio molitor sur les paramètres sanguins a aussi été réalisées. Les résultats ont montré que l’ajout de farine de TM à l’alimentation des volailles ne modifiait pas les paramètres sanguins, confirmant ainsi sa sécurité d’utilisation chez la volaille, ce qui a également été observé par Bovera et al. (2015) et Biasato et al. (2016). De plus, tous les paramètres sanguins mesurés dans cette étude se situaient dans la plage physiologique définie par Lumej (2008) (Biasato et al., 2018).

Rendement de l’élevage

Dans le cas de l’intégration des TM sous forme de farine dans l’alimentation des poulets, des avantages significatifs ont été retrouvés : augmentation du poids corporel, réduction du taux de conversion alimentaire (FCR) et amélioration de la qualité et du rendement des carcasses évitant ainsi une perte trop importante à la découpe des poulets. (Ballitoc et Sun, 2013) La viande obtenue par les éleveurs est alors de meilleure qualité. Le rendement obtenu est meilleur par rapport à une alimentation classique, le poids corporel n’est pas significativement supérieur, notamment pour l’intégration de vers de farine sous forme entiers déshydratés néanmoins, la viande accroche moins à la carcasse produisant des morceaux de poulets nets et sans pertes  (Ballitoc et Sun, 2013)

Comportement général

Habitudes alimentaires

L’inclusion de larves de vers de farine déshydratées dans l’alimentation des poulets de chair a entrainé une stimulation de l’appétit des poulets de chair, entraînant une meilleure prise de poids et une meilleure santé globale des animaux (Józefiak et al., 2018). Cependant, l’incorporation de vers de farine dans l’alimentation des volailles de chair sous forme de larves déshydratées et de farine peut augmenter significativement la consommation alimentaire  (Ballitoc et Sun, 2013 ; Józefiak et al., 2018 ; Vasilopoulos et al., 2022). De même, chez les poules pondeuses, une hausse de la consommation alimentaire a été observée, associée à une production d’œufs plus élevée et de meilleure qualité (Ballitoc et Sun, 2013). L’augmentation de la consommation alimentaire chez les volailles signifie que ces dernières consomment une plus grande quantité de nourriture par rapport à un régime témoin, c’est un indicateur de santé, croissance et de bien-être.  Ces résultats ont été confirmés par Vasilopoulos et al (2022) en démontrant que la farine de TM améliorait non seulement l’appétence de l’aliment, mais également l’efficacité alimentaire globale de la volaille, c’est-à-dire, leur capacité à convertir les aliments consommés en poids corporel. Ces bénéfices sont dus à la teneur élevée en protéines et en éléments nutritifs essentiels des larves qui contribuent à la santé et aux performances des volailles (Vasilopoulos et al., 2022).

En introduisant les larves vivantes de TM en supplément dans l’alimentation des cailles pondeuses, l’appétence augmente considérablement. Les tests de performance et de digestibilité ont montré que la totalité de la portion quotidienne de larves vivantes (12g de larves vivantes/poule) était ingérée en environ 5 minutes. Le grand intérêt et l’extrême excitation des cailles à la vue des larves vivantes dans leur mangeoire sont un élément indicatif essentiel de l’appétence croissante. Pendant les 5 semaines de l’essai, le stimulus était si important que les cailles consommaient toutes les larves en 2 à 5 minutes après leur administration. Ce comportement atteste de la stimulation de l’appétit des volailles par l’ajout de ténébrions dans leur alimentation, ce qui peut améliorer leur consommation alimentaire et éventuellement leurs performances de croissance (Dalle Zotte et al., 2024).

Rendement de l’élevage

Globalement, l’efficacité alimentaire des volailles est améliorée mais elle est souvent associée à une augmentation de la prise alimentaire. Cette augmentation peut être avantageuse pour l’éleveur si le bénéfice associée (augmentation du poids corporel et du rendement) est assez important pour équilibrer le coût de cette surconsommation (Ballitoc et Sun, 2013 ; Józefiak et al., 2018 ; Vasilopoulos et al., 2022).

Bien-être animal

L’intégration de larves de Tenebrio molitor dans l’alimentation des volailles apporte de nombreux bénéfices pour leur bien-être. Des comportements plus naturels sont observés chez les volailles nourries avec ces larves, comme le picorage et la recherche de nourriture, ce qui diminue le stress et améliore leur bien-être global (Vasilopoulos et al., 2022). Ces comportements peuvent aussi diminuer l’ennui et les comportements agressifs comme le picage, fréquemment observés dans les élevages intensifs (Dalle Zotte et al., 2024). Les volailles alimentées avec des larves entières vivantes présentent aussi une augmentation de l’activité physique, favorisant un meilleur état corporel (Dalle Zotte et al., 2024). Sur le plan de la santé intestinale, une amélioration a été relevée, diminuant les risques de maladies digestives grâce à une flore intestinale équilibrée en raison des prébiotiques présents chez le ténébrion. En conséquent, le fait que les larves améliorent la digestion et l’absorption des nutriments, cela permet d’obtenir une meilleure qualité de la litière, de diminuer les risques de maladies de contact et améliorer le confort des volailles (Vasilopoulos et al., 2022). Par ailleurs, une litière plus sèche et moins odorante est avantageuse non seulement pour la santé des volailles mais également pour les conditions de travail des éleveurs (Dalle Zotte et al., 2024 ; Vasilopoulos et al., 2022). Finalement, les larves contiennent des composants immunostimulants qui renforcent le système immunitaire des volailles, les rendant moins exposées aux infections et aux maladies, ce qui améliore davantage leur bien-être global. Un système immunitaire plus fort permet aux volailles de mieux faire face aux stress environnementaux et aux pathogènes, ce qui diminue la nécessité de traitements médicamenteux et améliore leur qualité de vie (Shojadoost et al., 2021).

Conclusion

En conclusion, Invers, entreprise d’élevage et de transformation de vers de farine en protéines animale, produit des protéines à haute valeurs nutritionnelles et très performantes pour fournir une alimentation complète adéquate aux besoins de chaque animaux. D’après de nombreuses études et expérimentations (internes et dans la bibliographie), Tenebrio molitor produit par Invers, pourraient représenter une solution viable, durable, et éco-responsable pour atténuer les pénuries alimentaires mondiales. En effet, les vers de farine offrent une alternative prometteuse : ils nécessitent moins de terres et d’eau que les sources de protéines traditionnelles comme le poulet et le bœuf, tout en émettant significativement moins de gaz à effet de serre. De plus, les T. molitor présentent un profil nutritionnel riche en protéines et acides aminés essentiels, répondant aux besoins des volailles en énergie, protéines, minéraux, et vitamines.

Cependant, certains défis subsistent, notamment en termes de biosécurité, d’acceptation par les consommateurs, et de coût des produits à base de larves de T. molitor . Ainsi, l’adoption des larves de T. molitor comme source de protéines durable nécessite une attention particulière à ces aspects pour garantir leur intégration réussie dans l’alimentation animale (Hong, Han, et Kim, 2020). L’avenir de l’alimentation animale et humaine pourrait se tourner vers l’utilisation d’insectes comme le Tenebrio molitor, non seulement pour leur valeur nutritionnelle, mais aussi pour leur potentiel à offrir une solution durable aux défis environnementaux et économiques de notre époque. Pour aller plus loin sur ce sujet, il serait intéressant d’explorer les impacts du vers de farine sur les qualités organoleptiques de la viande de volaille et également sur les performances de ponte des poules pondeuses et de la qualité des œufs produits.

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